Comment vous expliquer… Quand vous vous lever à 5h pour prendre un train qui doit partir à 7h, mais qui partira finalement à 9:30,  pour un trajet qui initialement devait durer 6h mais qui dura 11h. C’est long, mais alors très très très long !

Tout avait commencé un jour plus tôt : nous sommes partis de Bagan en bus direction Thazi. Le chauffeur, mmh non le pilote était en forme. Un grand malade ce bonhomme. Les virages étaient pris en mode rallye. Dommage que le bus soit aussi lourd, on aurait sûrement décollé une ou deux fois. C’est non sans plaisir que nous arrivons à bon port après 4 heures de trajet.

Thazi, petite ville à mi-chemin sur la route qui relie Bagan au lac Innlee. Une étape pour la nuit afin de faire la dernière partie du voyage en train. A la croisée des trains pour Yangon et Mandalay, cette ville n’a pas grand intérêt. Un dortoir permettant de prendre les trains aux départs matinaux.

Direction Shwenyaung, malgré la mise à l’épreuve de notre patience, l’expérience et les magnifiques paysages valent le détour ! Non vraiment ! On a tout le temps d’observer la vie des petits villages et des paysans.

Optez pour l’upper class n’est pas une si mauvaise idée. A l’initiale, l’idée était de prendre la classe dite normale, mais tous les sièges avaient été réservés. Après avoir un peu insisté, car souvent ils envoient les touristes par défaut dans les classes supérieures, les vendeurs se mettent à nous ignorer. Pas très collaboratifs voir limite désagréables.

6h30, finalement on lâche le morceau pour se retrouver en upper class. Le guichetier nous indique le quai. On traverse les voies, on se retrouve sans vraiment savoir si on est au bon endroit, mais on y croit.

8h30, une annonce au micro et d’un coup la moitié du quai se vide pour camber le train marchandises du quai voisin et commencent à s’entasser dans le train en parallèle. C’est là qu’on commence à douter. Valérie va s’assurer qu’il n’y a pas de changement. A priori non, c’est bien le train de 7h00. C’est à ce moment là que commence la composition du train qui s’avérera être le notre par la suite

9h00, une seconde annonce, la composition du train terminée, il se déplace sur notre quai. 9h30, enfin c’est parti.

La seule différence entre les deux classes c’est que les sièges ne sont pas en bois, mais molletonnés et un peu plus grand.

Effectivement la deuxième classe était complète jusqu’au plafond, ils ont même du faire asseoir des gens dans les couloirs de la première classe pour qu’on rentre tous. Le train balance tel un bateau de tous les côtés de manière incroyable, mieux faut ne pas avoir le mal des transports.

A la fin de nos 11h de voyage, vous pensez bien qu’on a remercier le ciel d’avoir été envoyés en première classe ! Il faut savoir suivre le destin quelques fois.

On est parti avec un paquet de biscuits et une lunch box de notre guest house qui contenait un sandwich au beurre rance (immangeable) et deux bananes. On vous le répète encore une fois, si vous tentez l’expérience, ne faite pas comme nous. Demander à la guest house un riz frit à l’emporter !

Oui, il faut savoir qu’en Birmanie se faire un pic-nique n’est pas facile. Il est possible de se nourrir que de bananes, mandarines ainsi que de biscuits ou des chips. Très prévoyant, ayant prévu un voyage bien plus court… Donc Hum… 11h sans manger : c’est pas cool !

Durant tout le trajet, des gens proposaient des snacks et il y avait chaque deux gares des stands de nourriture… Mais impossible d’y goûter pour des raisons évidentes d’hygiène : quelle torture !
Heureusement, on avait assez d’eau.

Le train parcours la montagne et doit monter certaines pentes step by step, car sa traction n’est pas suffisante. On fait donc de nombreux aller et retour ou le mécanicien va changer manuellement aiguillage et on monte graduellement dans la montage. On percute aussi un truc à un moment, une belle secouée, mais rien de grave. Juste de quoi prendre une petite heure de retard, on est pas à ça prêt.

Arrivé à Shwenyaung, deux couples de touristes nous proposent de partager un taxi pour se rendre à Nyaungshwe. Un des couples parlent français et en discutant durant le trajet, on découvre qu’un des deux est Bussignolais ! Pour pas dire : le monde est petit ! :p

Bref, arrivé dans notre super guest house, Aquarius Inn, on dévore un bon repas bien mérité et on ne regrette rien !